Les éloges ne manquent pas pour encenser la lutte contre la corruption menée par le président nigérian, notamment dans l'armée, mais arrestations et procès sur fond de rivalités politiques ne suffiront pas à assainir un secteur gangréné de manière endémique, alertent des experts (selon l'AFP).
La lutte contre la corruption, fléau national, a été l'une des priorités du président Muhammadu Buhari, dès son accession au pouvoir l'an dernier. Depuis, "le scandale de l'armée" est incontestablement le plus grand mis au jour: 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros) destinés à la lutte contre Boko Haram auraient été détournés à des fins politiques.
L'ancien conseiller pour la sécurité nationale, Sambo Dasuki, est accusé d'avoir orchestré ce détournement de fonds colossal en attribuant des "contrats fantômes" à des firmes d'armement, alors que, dans le nord, des soldats sous-équipés et démoralisés périssaient sous les balles de combattants mieux armés qu'eux.
Le procès à venir aura tendance à se concentrer sur un seul point du dossier: déterminer si, oui ou non, cet argent a été utilisé pour financer la campagne de Goodluck Jonathan, candidat malheureux à sa propre succession à l'élection présidentielle de 2015.
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