L'Union : Patrice Neveu, les éliminatoires de la 33e édition de la Can "Cameroun-2021 " se sont achevées avec la qualification du Gabon
L'Union : Patrice Neveu, les éliminatoires de la 33e édition de la Can "Cameroun-2021 " se sont achevées avec la qualification du Gabon. Quels principaux enseignements tirez-vous à l'issue de cette compétition ?
Patrice Neveu : Avant de nous projeter, il faut bien prendre la peine de regarder dans le rétroviseur. En août 2019, lors de mon arrivée au Gabon, j'ai trouvé une équipe des Panthères qui venait de se faire sortir de la Can Égypte-2019. Certains joueurs étaient démotivés et frustrés. Redonner confiance au groupe, ce fut mon plus grand challenge. Et aujourd'hui, nous sommes à la Can. Et sans risque aucun de me tromper, je peux dire que la sélection gabonaise a désormais une âme et une identité de jeu. Les joueurs se sont véritablement impliqués. Nous avons réalisé un travail mental, avec l'appui du ministère des Sports, de l'Office national du développement du sport et de la culture et du bureau fédéral dirigé par Pierre-Alain Mounguengui. Nous avons livré juste après mon arrivée en août 2 019 des matchs amicaux qui nous ont permis d'avoir un collectif et bien amorcer la phase des éliminatoires. Nous avons bien débuté ces éliminatoires avec un bon résultat nul en RDC. Ce qui n'était plus arrivé au Gabon depuis plusieurs années. Ensuite nous avons enchaîné par une double victoire face à l'Angola et la Gambie. Nous avons donc empoché neuf points à domicile. Ce qui n'était plus aussi arrivé depuis un temps. Face à la RDC au match retour, j'ai testé un 4-2-3-1 qui a marché. En plus d'avoir eu un excellent Aubameyang buteur et passeur. À Banjul, mes joueurs ont passé toute la nuit à l'aéroport et au finish nous avons perdu 1-2. La leçon que je tire de cette expédition gambienne est qu'il est important à l'avenir de faire la reconnaissance du terrain. À Luanda, nous étions déjà qualifiés et j'ai lancé quasiment tout mon banc de touche sur le terrain. En plus d'être amputé de près d'une dizaine de mes cadres.
Force est de reconnaître tout de même qu'il existe un grand écart de niveau entre les cadors et les remplaçants. Est-ce un très gros souci pour vous ?
- Par obligation, j'ai dû faire rentrer trop de joueurs d'un coup. Et on se rend compte des lacunes des uns et des autres. Mais, à aucun moment, je n'ai condamné ces jeunes joueurs. Il fallait leur donner du temps de jeu et savoir ce qu'ils valent en match officiel. Plus seulement à l'entraînement. Je leur ai dit d'être avant tout performant en club, puis en sélection. Les écarts de niveau sont le fait que beaucoup d'entre eux ne sont pas performants en clubs. Tous ceux qui sont performants en clubs, le sont également en sélection. Nous n'avons pas eu le temps de travailler longtemps avec ce groupe qui va se bonifier au fil des matchs compte tenu de la jeunesse du groupe.
Entretien réalisé par Willy NDONG
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