FRUIT de plusieurs mois de travail laborieux, le partenariat entre l'Union pour le développement et l'intégration sociale (UDIS), membre de la galaxie présidentielle, et l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon (ANPHG) a été finalisé samedi dernier au Centre social d'Akébé. Le président de l'ANPHG, Prosper Eyang Mengang, n'a pas caché sa satisfaction de voir cette collaboration conclue, d'autant qu'il entrevoit des bénéfices sociaux multiples en faveur de sa structure. Car, a-t-il déploré, il est de notoriété publique que " la personne vivant avec un handicap au Gabon ploie sous une tonne de problèmes de tous ordres " : logement indécent, chômage endémique, absence de formation, scolarité chaotique, etc. Il devait donc indiquer que ce partenariat débouchera sur des initiatives qui pourront soulager la communauté des personnes handicapées.
Pour lui, comme pour tous les autres intervenants (représentants des femmes et des jeunes), l'adhésion à la philosophie de l'UDIS n'est pas fortuite. Le président de l'UDIS a prôné la mutualisation des efforts. Ce d'autant qu'il a invité les membres de l'ANPHG à révolutionner leur perception de leur état. "À force de dire que nous sommes des handicapés, nous intégrons dans notre mental ce fait. Il y a ceux qui naissent handicapés tandis que d'autres le deviennent par un coup du sort, la maladie ou les accidents. Le handicap ne doit pas être une fatalité, et nous devons être notre propre avocat…"
Sur les doléances posées, il a fait une distinction entre ce que l'État doit faire et ce que la communauté dont il fait désormais partie en tant que parrain de l'ANPHG peut s'employer à réaliser, précisant qu'il n'a pas la prétention de tout faire. Cette semaine une société de BTP va expertiser l'ampleur des réfections à réaliser sur ce site d'Akébé. D'autres échanges sont prévus entre les deux parties.
ENA
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
