À dix mois des élections générales dont la très attendue présidentielle, le landerneau politique commence à sortir de sa "léthargie". En attestent les sorties et autres déclarations des différents états-majors politiques, tant de la Majorité républicaine et sociale pour l'émergence (MRSE) que ceux de l'opposition (lire ci-dessus).
Dans sa récente interview publiée dans nos colonnes hier, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Steeve Nzegho Dieko, jure par tous les dieux de soutenir indéfectiblement voire mieux qu'à la dernière présidentielle le "Distingué camarde président" du "parti de masse", Ali Bongo Ondimba. "(...) Au regard de la mobilisation et la ferveur militante qui a caractérisé nos visites de fédérations, nous ferons bien mieux qu'en 2016.
En termes de fidélité, de loyauté et d'engagement sincère derrière Ali Bongo Ondimba", a clamé haut et fort le "grand vizir" de Louis. Des propos qui ne surprennent guère, excepté les néophytes de la blogosphère politique. Toutefois, le SG du parti au pouvoir gagnerait à ne pas afficher un "optimisme excessif" au regard de certaines contingences. D'autant que ce dernier a bel et bien conscience des guéguerres intestines, observables, entre les militants du "rouleau compresseur". Un phénomène qui va très certainement se développer à l'approche des futures échéances électorales.
Entre les initiatives isolées, les guerres de positionnement et les rapports tendus entre le PDG et certains de ses alliés, l'équation à multiples inconnues pourrait s'avérer bien difficile à résoudre. La seule mobilisation des militants et sympathisants à un meeting ne garantit en rien la sincérité du réel engagement politique particulièrement sous les Tropiques. Et les exemples ont été bien nombreux-lors de la présidentielle de 2016 .
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon