LES choses sont allées très vite, hier, du côté de la Cour constitutionnelle. Et pour cause, après avoir vidé le contentieux électoral relatif aux élections législatives partielles, la présidente de cette haute juridiction, Marie-Madeleine Mborantsuo a, dans la foulée, proclamé les résultats des scrutins tenus le 15 octobre dernier dans trois circonscriptions électorales. De fait, après avoir tiré toutes les conséquences de droit et procédé aux corrections nécessaires, la Cour constitutionnelle a décidé de la reprise du scrutin au 1er siège du département de l'Ogoulou. Tout en déclarant élus au 1er siège de la commune de Tchibanga, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), Jean-Charles Yembit Yembit, avec 59,30 % des suffrages exprimés. Et au 2e siège de la Zadié, le représentant de la même formation politique, Franck-Ulrich Atabi Bokamba Ndombi, avec 79,66 % des voix.
Des résultats identiques à ceux qu'avait annoncés publiquement le Centre gabonais des élections (CGE). Dans tous les cas, l'annulation du scrutin au 1er siège du département de l'Ogoulou s'apparente à une douche froide pour le candidat du PDG, Charles Sadié, qui devra repasser par la case élection pour espérer siéger au palais Léon-Mba. D'autant que les moyens invoqués par la candidate du Parti social et démocrate (PSD), Andréa-Ghislaine Mbigou, et le porte-étendard du Rassemblement héritage et modernité (RHM), Senturel Ngoma Madoungou, à l'appui de leurs requêtes en annulation, ont prospéré.
La haute juridiction, au regard des dispositions légales en vigueur, a estimé que l'affichage d'une banderole du candidat PDG aux abords d'un bureau de vote le jour du scrutin, l'usage d'un véhicule servant au transport des urnes au volant duquel se trouvait un de ses partisans, sa demande de report de la date du scrutin pour divers motifs adressée au président du CGE, etc., ont entaché la régularité et la sincérité des opérations électorales.
En tout état de cause, au regard des dispositions légales en vigueur, le collège électoral sera convoqué "dans un délai de deux à quatre mois à compter de la date de la décision d'annulation".
J.KOMBILE MOUSSAVOU
Libreville/Gabon