AU ministère de la Communication l’obtention d’une accréditation n’est pas un droit mais une option. Les médias étrangers étant déjà représentés dans notre pays.
SAUF à s'y méprendre, jamais depuis le retour au multipartisme un scrutin présidentiel ne s'est tenu au Gabon sans la présence d'observateurs internationaux. Encore moins de journalistes venus de l’étranger. Si pour ce qui est des observateurs internationaux, notamment ceux de l'Union européenne, la question n'a pas lieu d'être posée, l'organisation européenne ayant elle-même décidé il y a quelques mois de ne pas participer à ces élections, l'expérience de 2016 lui ayant sans doute donné des raisons de s'abstenir, il n'en est pas de même de la participation des journalistes venus de l’étrangersdont nombreux ont reçu une fin de non-recevoir après avoir déposé une demande d'accréditation auprès des autorités de Libreville. Ayant voulu en savoir davantage sur les déterminismes à l'origine du refus du gouvernement d'accorder ce sésame aux journalistes étrangers, nous nous sommes rapprochés des responsables du ministère de la Communication.
Un haut responsable nous fait savoir que l’obtention d’une accréditation n’est pas un droit mais plutôt une option comme peut l’être la délivrance d’un visa. Pour autant l'ONG "Reporters sans frontière" trouve cette décision assez curieuse. Et, pour Geoffroy Foumboula cette façon de faire "est regrettable".
Le leader du Copil Citoyen, y voit une preuve que le gouvernement ne veut pas installer les conditions de transparence devant aboutir à un scrutin aux lendemains apaisés. Ce que refute naturellement le gouvernement, par le biais du ministère de la Communication.
A.M.
Libreville/Gabon