"Lutte contre les violences faites aux femmes : Réformes juridiques, Egalité des genres & Santé ". C'est le thème qui a réuni les femmes le week-end écoulé à la Chambre de commerces de Libreville. L'initiative portée par la plate forme Antô Winners a examiné l'épineuse question des violences faites aux femmes dans le cadre de la campagne des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (VBG). C'est un événement international annuel qui a débute le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La campagne se poursuit jusqu’au 10 décembre, date de la Journée des droits humains.
Le rendez-vous d'Anto Winners a été l'occasion de vulgariser les nouvelles réformes juridiques au Gabon en faveur de l’égalité des genres, notamment la Loi n.006/2021 du 06/09/2021 portant élimination des violences faites aux femmes, la Loi n.004/2021 du 15/09/2021 portant modification de certaines dispositions du Code civil et la Loi n.005/2021 du 06/09/2021 portant modification de certaines dispositions du Code pénal, ainsi que la nécessité du bien-être des femmes. Honorine Nzet Biteghe et Pierre Lauretta Ngoma, toutes deux juristes se sont chargées de présenter ce volet et y apporter des éclaircissements à l'assistance essentiellement féminine. “Les lois sont là, ce sont les femmes qui doivent s'en approprier. Elles doivent savoir qu'elle est à leur avantage, contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux” a insisté Mme Nzet Biteghe.
Dr Marcia Angue Epse Pemangoye a mis un accent sur l’intérêt du bien-être et les conséquences psychologiques sur les femmes victimes de sévices. Grâce Léange Essogho, entrepreneur, a partagé son vécu et sa triste histoire de femme victime de violence. Marie Sylvie Hervo-Akendengue a une fois de plus rappelé à l'assistance qu'il faut oser briser le silence face aux discrimination quelqu'elles soient. Guy-Serge Bissagou a pour sa part présenté la Caisse de pensions et des prestations familiales (CPPF) et son implication dans le suivi des victimes des VBG.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon