Cap sur le district d’Ikobe dans la province de la Ngounié. Une importante communauté pygmée réside ici. Et leurs conditions de vie sont toujours aussi précaires.
Quatre-vingt kilomètres d'Ikobe, la piste parvient au village. L'accueil de la population témoigne d'un certain étonnement. Celui de nous voir parmi eux. Cette rencontre sera donc l'occasion d’exprimer toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien. ‘’Nous ne sommes gabonais que de nom, parce que nous n’avons pas de papiers’’. Ainsi s’exprime Jeannette, habitante du village.
Effectivement, la quasi-totalité de la population ne possède pas de pièces d’état-civil. Parmi ceux qui parviennent à atteindre la sous-préfecture, pour se faire établir des papiers, la réalité est loin d'être simple. " Comment peut-on demander dix mille francs à un citoyen dépourvu de moyens, qui de plus est sans activité ? Où va-t-il les trouver ? Est-ce normal d'agir ainsi, quand on sait que nous sommes tous des compatriotes ?’’, s’indigne Marcel Mbombet, membre de l’association des pygmées du Gabon.
Problèmes d'état civil, mais aussi questions liées à l'éducation. L'instituteur ne dispose que d'un matériel réduit, les élèves doivent effectuer quotidiennement 20 km à pied. L'association Pygmées du Gabon a encore un long combat à mener pour une future intégration.
M.A.M
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