Pas facile de situer les origines du tissage du raphia dans cette bourgade, proche de Libreville. Pourtant, au naturel ou transformée...
Sur la route d'Okolassi, des fibres de raphia exposées en bordure de route. C'est qu'ici, la fibre du palmier nourrit l'activité. Culture et source de revenus.
Parmi les personnes de la commune de Ntoum, chacune a son interprétation. François Mba relate être le 2e tisseur de raphia d'Okolassi. « Un ami décédé m'en a donné les secrets. C'est en 1991 que je m'installe (...) pour tisser et vendre le raphia. À l'époque, je le faisais nature, donc tout blanc. Ensuite, j'ai utilisé les écorces pour le teinter (...). Lorsque sont venues les teintures vendues par les commerçantes béninoises, je me suis mis aussi à commercer le raphia de différentes couleurs (...) ».
À ses côtés, Therèse Nzang Nguema revendique l'initiation du raphia coloré. Elle invite à apprécier son travail de teinture. Dans ses souvenirs, en 1977, un Nzèbi-punu commence à tisser. Plus loin, c'est Catherine Edayong qui affirme être celle chez qui on a appris à tisser. Un homme Punu, avec qui elle aura trois enfants, lui a montré cet art pour les nourrir. Nous sommes en 1991. À l'époque, indique-t-elle, on teintait le raphia avec les écorces de bois.
Les témoignages semblent se rejoindre sur une date de 1991. Et les histoires se multiplient...
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