Après plus de 8 années au service de la diplomatie congolaise en qualité d'ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire et doyen du corps diplomatique au Gabon, Pierre Nzila, à fait ses adieux la semaine écoulée à l'ensemble des représentations diplomatiques accréditées en République Gabonaise. Cette cérémonie d'adieux s'est déroulée dans un hôtel de la place.
Durant son allocution de circonstance, et revenant sur l'objet de la cérémonie, Pierre Nzila a indiqué "qu'on ne le dira assez, un départ, quel que soit le lieu, le moment où sa cause, est une forme de violence par essence sur ceux qui partent comme sur ceux qui restent car les premiers vont assurément arrêter ce qu’ils ont entrepris et qu’ils souhaiteraient achever. Je ne parlerai pas de leur douleur de quitter les personnes qu’ils ont appris à connaitre et à aimer. C’est aussi et dans le cas d’espèce de quitter un pays qui m’a chaleureusement accueilli avec ma famille et dont nous sommes tombés amoureux en le découvrant d’avantage chaque jour qui passe".
En effet, selon l'ancien ministre de l'Education nationale, "le Congo et le Gabon, pays voisins sont liés par l’histoire et la géographie. En effet, les peuples de ces deux pays qui se côtoient chaque jour sur 1000 km environ le long de la frontière terrestre notamment, chantent et dansent à travers monts et vallées les mêmes mélodies léguées par leurs ancêtres, oubliant souvent cette frontière tracée par l’administration coloniale. Alors mes chers amis, que l’on ne se trompe pas car en toutes circonstances, ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise".
Avant d'ajouter, "d’aucuns peuvent se poser la question de savoir qu’est-ce qu’un ambassadeur d’un pays tel que le Congo, pays pauvre, sous développé ou en voie de développement, (choisissez vous-même le qualificatif qui vous convient) peut apporter au pays accréditaire qu’est le Gabon ? Alors ma réponse est sans ambages : ceux-là n’ont rien compris car l’ambassadeur du Congo apporte au Gabon ce que bon nombre d’ambassadeurs ne pourront jamais apporter du fait simple qu’en réalité, les peuples de ces deux pays n’en font qu’un et qu’en conséquence se partagent tout".
Reconnaissant l'excellence des relations diplomatiques avec le Gabon, Pierre Nzila a souligné que "je me réjouis d’avoir contribuer aussi modestement soit-il à promouvoir le dialogue nécessaire entre le Gabon et le Congo et par ricochet entre les deux peuples. J’ai conscience ayant dirigé un temps le Groupe Diplomatique Africain à Libreville d’avoir aussi œuvré pour une diplomatie de proximité fondée sur les valeurs de fraternité, d’amitié et de solidarité africaine".
Clôturant son propos, le diplomate a souligné que "je ne puis clore mon propos sans exprimer toute ma gratitude à l’endroit des autorités gabonaises, en tête desquelles le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à cause de leur hospitalité et leur accompagnement dans l’accomplissement de ma mission. J’espère avoir l’occasion de dire davantage et de vive voix au chef de l'État que je tiens à féliciter par anticipation pour l’élection du Gabon en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour les années 2022 et 2023".