Jusque-là aphone, au point de susciter bon nombre de réserves de plusieurs observateurs de la scène politique, le Comité constitutionnel national (CCN), organe porté sur les fonts baptismaux au lendemain du récent Dialogue national inclusif (DNI) et chapeauté par la ministre en charge de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue-Mintsa, semble avoir relevé le challenge.
En effet, durant une récente séance de travail avec Cécile Abadie, ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, le membre du gouvernement a indiqué que les travaux du Comité constitutionnel national étaient arrivés à leur terme. Et ce, dans le délai imparti d'un mois, comme annoncé pendant la cérémonie d'installation de ses membres.
La ministre de la Réforme des institutions, non moins Coordonnateur du CCN, a informé ses hôtes quant à la prochaine remise de la copie du fruit de la réflexion de son comité au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Un projet de Constitution qui sera soumis à référendum d'ici à la fin de l'année, tel qu’indiqué dans le chronogramme de la Transition concocté par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Lequel a été du reste validé par le dernier Dialogue national inclusif d'Angondjé.
Prenant acte de la bonne progression dudit chantier, l’ambassadrice de l’Union européenne, pour sa part, a fait part à son hôte des pans dans lesquels son organisation souhaite accompagner le Gabon.
Le "vieux continent" ambitionne d'accompagner l'actuelle Transition, en respectant le caractère endogène de la période d'exception en cours dans notre pays.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon