Vers un scénario à la "Le Pen" ? Voilà ce à quoi renvoie l'actuel flou artistique régnant dans les rangs du Centre des libéraux réformateurs (CLR). C'est dire que le schisme est désormais perceptible dans cette écurie politique se revendiquant du "centre". En atteste la réunion d'échanges et d'éclairage avec les représentants des organes de base de la commune de Libreville, le week-end écoulé, convoqué par Nicole Assélé, déléguée générale du CLR, évincée (pourtant) par le président-fondateur, Jean-Boniface Assélé. Occasion pour la deuxième personnalité de cette formation politique de contester la décision du général à la retraite, par ailleurs son géniteur. Objectif : lever toute équivoque et autres malentendus. " Ce moment important m'a permis (...) tout d'abord d'entretenir les participants sur le contexte d'incompréhension que traverse le CLR, suite à des décisions causant un certain trouble auprès de l'ensemble de nos militants", a déclaré Nicole Assélé.
Selon elle, l’actuel flou artistique relève purement et simplement de malentendus. "(...) Cette situation ne relève nullement d'un conflit personnel entre le délégué général que je suis et le camarade fondateur du CLR et président du Conseil politique", a-t-elle souligné. Non sans rassurer l'auditoire sur la différence à effectuer entre les liens familiaux et politiques entre elle et le "centriste en chef". " (...) Les liens personnels qui prévalent entre les deux principaux dirigeants du parti ne sauraient souffrir de la moindre aspérité, notamment eu égard à mon infaillible affection et à ma profonde estime à l'égard de cet illustre patriarche, unique et incontestable figure tutélaire de notre formation politique depuis sa création", a-t-elle déclaré. Avant d'ajouter : " Le malentendu vécu aujourd'hui par le CLR est plutôt né d'une inobservation des textes fondamentaux internes, pourtant communément élaborés et validés par tous à l'occasion de notre dernier congrès tenu en septembre 2019".
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon