LE 19 juillet 2013, dans la candeur de ses 24 ans et une irrésistible ascension vers les sommets, marquée notamment par une finale olympique perdue (par inexpérience) devant l'Italien Carlo Molfetta à Londres en 2012, Anthony Mylann Obame faisait retentir La Concorde devant une assistance admirative dans la salle Exhibior Center de Puebla (Mexique).
Après avoir, sur la montée vers le toit du monde, pris le meilleur tour à tour sur le Slovaque Ivan Trajkovic (en demi-finale) et l'Iranien Saijad Mardani (en finale), le taekwondoïste devenait le premier sportif Vert-Jaune-Bleu (toujours le seul depuis) à remporter un titre planétaire. Et le deuxième athlète africain, après "Le Gladiateur" Daba Modibo Kéita (2 007 et 2009, sous la bannière du Mali), à monter sur la plus haute marche du podium des championnats du monde.
Du coup, la participation aux Mondiaux de Guadalajara et le premier acte à venir contre le Gambien Ann Alassan, près d'une décennie plus tard, ne sont pas sans rappeler au bon souvenir sur les terres de la plus grande conquête de celui qui sera encore le chef de meute des Panthères dans les hostilités qui débutent ce jour outre-Atlantique. Même si la concurrence encore plus exacerbée et le poids des ans sont passés par là, Anthony Obame qui (comme Urgence Mouega) a finalisé sa préparation au Mexique avec son "mentor" l'Espagnol Juan Antonio Ramos Sanchez, ne reste pas moins la meilleure chance de médaille parmi les dix ambassadeurs gabonais qui vont se frotter à la concurrence mondiale en pays aztèque.
Dans une compétition où le fauve qui vit le jour à Libreville a laissé ses empreintes les plus marquantes. Avec un titre de champion à Puebla et deux Médailles de bronze, respectivement à Chelyabinsk (Russie) en 2015 et Muju (Corée du Sud) en 2017. La confiance reboostée par le métal d'or remporté aux championnats d'Afrique 2 022 le mois écoulé à Dakar (Sénégal) et la quête aux points nécessaires dans la course à la qualification pour les Jeux olympiques "Paris 2 024" sont autant de sources d'espoirs pour que le meilleur d'Anthony Obame soit (de nouveau) étalé en mondovision cette semaine dans la capitale de l'Etat du Jalisco.
James Angelo LOUNDOU
Libreville/Gabon