Président de la Fédération africaine de boxe arabe (Faba) et vice-président de la Fédération internationale de boxe arabe (Fiba), Eric Ella Bekale, qui dirigeait il y a quelques mois encore la Fédération gabonaise de kick-boxing, s'explique sur le rendez-vous mondial à venir.
- l'union. Du 21 avril au 1er mai 2021, la ville de Moscou abritera la 1ère édition du championnat du monde de boxe arabe baptisé " Grand Prix de la Russie". Qu'en est-il exactement ?
- Eric Ella Bekale : Le " Grand prix de la Russie " est un événement international que la Fédération internationale de boxe arabe (Fiba) dont je suis le vice-président en charge du management, va organiser à Moscou. Ça va être la plus grande compétition de sport pieds-poings en terme de mobilisation des pays. Nous allons recevoir plus de 100 pays. Cela nécessite une organisation particulière. Priorité au monde arabe qui aura 22 pays représentés. Nous avons le concours de la Russie qui nous soutient.
- Pourquoi avoir choisi justement la Russie pour abriter cette compétition ?
- C'est le seul partenaire qui a accepté de relever ce challenge, avec l'assistance de la Ligue arabe. Cette compétition va créer un pont entre la Russie et tous les pays participants. Nous vous signalons que le siège de la boxe arabe part de la France pour la Russie qui est très engagée dans ce projet.
- Quel est l'objectif réel que vise la Fiba ?
- Devenir meilleure que la Fifa. D'ici peu, nous allons faire mieux que cette dernière. Le fait de prendre en charge des médias et politiques des pays participants, c'est un grand pas. En Russie, il y aura 800 journalistes qui auront des opportunités...
- Pensez-vous, en tant que premier responsable de la Fédération africaine de boxe arabe (Faba), que l'Afrique pourrait y briller ?
- Le premier objectif de l'Afrique aujourd'hui ne se résume pas en termes de résultats sportifs. Notre premier objectif, à travers cette compétition, est de mobiliser toute l'Afrique dans un pays : la Russie. C'est une grande première. On vise la cohésion autour de l'Afrique qui va déboucher sur l'unité des Africains. Tenez, 300 journalistes africains y seront. Ils vont constituer un relais de la boxe arabe pour promouvoir cette discipline. Nous allons créer une dynamique pour la vulgarisation de la boxe arabe et un échange de compétences entre différents médias.
- Que dites-vous de la participation du Gabon ?
- (Rire) ! Le Gabon se prépare comme d'autres pays africains. Je me suis battu pour que notre pays ait quatre athlètes : 3 hommes, à savoir Eziekiel Eyele Ondo dans les 85 kg, Ekomesse Medoua dans les 63 kg et Jérôme Ibouanga dans les 60 kg, ainsi qu'une femme, en l'occurrence Lewissia Nzamba dans les 45 kg. Je précise que ce n'est pas l'équipe nationale du Gabon qui se déplace. Ce sont des professionnels qui gèrent leur carrière. Je ne dirais pas qu'on a de la chance puisqu'on va affronter des Africains qui sont physiques. En fait, j'aurais souhaité rencontrer les athlètes du Moyen-Orient ou d'Europe qui sont techniques. Mais qu'à cela ne tienne, nos jeunes ambassadeurs vont honorer notre pays.
- Quelque chose d'autre vous tient-il à cœur ?
- Nous prions Dieu pour que cet événement se déroule sans heurts et que ce soit une très belle fête sportive. Nous travaillons pour présenter une bonne image de la Fiba. Nous jouons aussi notre réputation sur ce gala qui mettra en jeu 244 titres. Nous espérons, par ailleurs, que l'Afrique sera bien représentée en terme de combattants, de délégations également... Car notre challenge n'est pas seulement au niveau des combats, c'est aussi au niveau des médias, des hommes politiques, etc.
Entretien réalisé par MM
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