La sous-ligue de football de Ndougou (Gamba) est l'une des rares du pays à organiser régulièrement des activités, alors qu'elle ne reçoit aucune subvention des pouvoirs publics. Dans cet entretien, son directeur technique, Jean-Félix Atomo, indique comment il s'y prend pour réussir ce challenge, regrettant, entre autres, que les athlètes locaux, du fait de l'enclavement du département, ne participent pas aux compétitions provinciales et nationales. Tout en invitant les autorités compétentes à sortir Ndougou de son isolement et de subventionner sa sous-ligue, M. Atomo souhaite que le directeur technique national décline, en début de saison, le plan des compétitions nationales dans toutes les catégories, pour permettre aux clubs, ligues et sous-ligues de se préparer et de pouvoir préparer leurs athlètes...
—Je pense que, normalement, c’est le directeur technique national qui devrait donner un plan de compétitions nationales. S’il y en avait un, les ligues et les sous-ligues devraient l’exécuter. Prenons l’exemple sur le plan international. On sait en début de saison en Europe, que la finale de la Champion's ligue va se disputer en mai ; on a le calendrier de la Coupe de France, etc. Tout le monde est informé. Mais au Gabon, nous n’avons pas un calendrier clair des compétitions nationales, pour permettre aux clubs, ligues et sous-ligues de se préparer et de pouvoir préparer les athlètes aux différentes compétitions. Le directeur technique national doit mettre en place un plan de compétitions nationales pour toutes les catégories possibles, de façon à former une sélection nationale dans laquelle on retrouvera des joueurs des ligues et sous-ligues, et non une sélection de Libreville ou Port-Gentil. Ces deux villes ne forment pas à elles seules le Gabon. Il faut, dans ce sens, que les compétitions s’étendent sur les neuf provinces.
—Ce n’est pas un secret, nous fonctionnons simplement avec les cotisations des membres de la sous-ligue, et l’aide extérieure de quelques bonnes volontés de la place.
—Que la direction technique nationale pense à mettre en place un plan national des compétitions. La sous-ligue de Ndougou, qui fonctionne avec les moyens de bord, a besoin également d’une subvention étatique et souhaite que ses athlètes puissent participer à Libreville aux jeux de l’Office gabonais des sports scolaires et universitaires (OGSSU).
Propos recueillis par J-P.A
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