Le plus grand quotidien indépendant de Zambie a été fermé par les autorités faute d'avoir payé des impôts, a indiqué son rédacteur en chef mercredi, accusant le gouvernement de censure à deux mois de l'élection présidentielle (selon l'AFP).
La police et le service des impôts ont physiquement fermé les bureaux du Post mardi soir, a expliqué à l'AFP le rédacteur en chef du journal, Joseph Mwenda.
"Il est clair qu'ils veulent nous faire fermer avant les élections" programmées le 11 août, a-t-il estimé, précisant que son équipe avait réussi à publier un journal dans la nuit de mardi à mercredi avec l'aide d'un imprimeur privé.
Mercredi matin, les employés du journal attendaient devant les locaux de leur quotidien, fermés à clé, a constaté un journaliste de l'AFP.
De son propre aveu, le journal devait 53 millions de kwachas (4,8 millions de dollars) au fisc zambien, mais selon M. Mwenda, la fermeture du journal est illégale.
"C'est un abus de pouvoir des autorités fiscales zambiennes car nous avons payé une partie de la somme que nous devions, et nous avons même une décision de justice qui les empêche de faire ça. Mais ils ont désobéi à la justice", affirme le rédacteur en chef.
L'organisation Amnesty International a dénoncé la fermeture du Post, affirmant dans un communiqué qu'il s'agissait d'un "stratagème délibéré pour réduire les médias au silence avant les élections".
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