Des marchands ambulants marocains ont manifesté lundi, près de Rabat pour réclamer, l'ouverture d'une enquête sur la mort d'une femme qui s'est immolée par le feu, pour protester contre la saisie de sa marchandise par les autorités locales (selon l'AFP).
Des dizaines de vendeurs se sont rassemblés à Kénitra, à une cinquantaine de km au nord de Rabat, dans le quartier où vivait la femme décédée, selon un journaliste sur place.
Brandissant des portraits de la femme avant et après l'immolation, ils ont réclamé l'ouverture d'une enquête et la punition des responsables. Agée de 42 ans, cette femme était une vendeuse ambulante qui faisait vivre sa fille et elle-même. Un responsable du ministère de l'Intérieur à Kénitra avait saisi sa marchandise le 9 avril, selon la presse locale.
La femme avait demandé en vain de récupérer sa marchandise, sa seule source de subsistance. Elle s'est alors immolée et est décédée à l'hôpital deux jours plus tard. Le geste de cette vendeuse rappelle celui du Tunisien Mohamed Bouazizi dont l'immolation avait donné le coup d'envoi de la révolte contre le régime de Zine el Abidine Ben Ali fin 2010.
L'immolation est devenue ces dernières années, notamment en Afrique du nord, l'expression d'une colère impuissante et le symbole d'une jeunesse en mal d'avenir.
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