Mieux aurait valu ne pas sortir cette nuit-là. Au coin de la rue, le couteau attendait.
Jean-Max et son amie regagnent leur domicile. Cette nuit du 4 novembre, ils se sont un peu attardés. Une fin de semaine sans histoire, quelques instants de détente. Dans cette ruelle pavée, chichement éclairée, qui longe l'institut universitaire Sophie Ntoutoume Emane, Jean-Max n'a pas eu le temps de réaliser. Deux jeunes qui l'agrippent, qui l'insultent, l'accusent de les avoir agresser et s'en prennent à son amie. Un cauchemar ? La triste réalité. Les coups pleuvent. Jean-Max est immobilisé. Puis un couteau sort.
Il aura suffi d'un coup, porté au bas ventre. Déjà, les deux complices ont disparu. Penchée sur son compagnon, la jeune femme crie dans la nuit et appelle à l'aide. Un passant répond et l'aide à évacuer le blessé au CHUL. L'équipe médicale n'aura pas le temps de le prendre en charge. Il rend son dernier souffle sur le brancard, dans le couloir qui devait l'amener au bloc.
Les enquêteurs feront leur boulot. Le 8 novembre dernier, à Avéa, un certain Daniel E. N., alias "Didi" (22 ans), est interpellé. Il est connu des services pour voies de faits et blessures volontaires. L'homme aimait à jouer du couteau. Il le reconnaît, se rétracte ensuite avant d'opter pour le silence. La porte de sa cellule s'est refermée. Il aura suffi d'un coup. (Paru le 12/11/2016)
COE
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