Situé entre la Nouvelle-Cité et le carrefour Gaboprix de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, le canal dont les travaux de réhabilitation ont été lancés, il y a près de deux ans, semble s'être transformé en étang piscicole, faisant le bonheur des riverains.
Depuis l'arrêt des travaux, les eaux de pluie et de ruissellement coulant à cet endroit ne cessent de charrier quantité de poissons. Du coup, de nombreux habitants du secteur se sont découvert une vocation de pêcheur.
L'activité prend de l'ampleur après chaque pluie. On peut voir des jeunes et des adultes s'adonner allègrement à la pêche. Il n'est pas rare, en effet, de surprendre ces pêcheurs de circonstance se disputer soit un flotteur, soit une canne à pêche de fortune. Une passante, un peu contrariée par le spectacle, a lancé : « Après, ils diront que c'est la carpe de Lambaréné alors que c'est dans ces eaux complètement infestées de bactéries et autres déchets qu'ils pêchent ces poissons. »
Et un homme, d'un certain âge, de rétorquer : « Ce sont les génies qui envoient ces poissons. Sinon, comment expliquer qu'il y en ait autant depuis que les travaux ont cessé ? »
A notre deuxième passage, nous avons trouvé, exposé à la vente, sur une natte, ce "trésor" amassé au fond de l'eau sale. Et cela marche ! « Vendez-moi le tout à 1500 francs », proposait un passant aux deux gamins debout derrière leur étal.
LLIM
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