Plusieurs observateurs s'accordent à dire que le départ de Biendi Maganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD) ne devrait avoir aucune incidence significative sur le fonctionnement de cette formation politique. D'autant plus que, selon eux, depuis de nombreuses années, celui-ci est parvenu à se faire une place au sein du PSD, non pas à la force du poignet, comme de nombreux autres cadres et militants, mais grâce au soutien et à la diligence de son paternel, Pierre-Claver Maganga Moussavou, "président fondateur du PSD".
Avec ceci que, tout compte fait, il n'aura guère réussi à gagner le cœur des troupes du PSD. Ou tout au moins les militants des autres provinces autres que celle de la Ngounié. Car, comme dans la plupart des formations politiques issues de la Conférence nationale de 1990, les troupes restent viscéralement attachées à leur "président fondateur".
Une situation qui expliquerait, en grande partie, le fait que les conseillers municipaux de Guiétsou et départementaux de la Mougalaba ne l'ont pas soutenu et suivi dans sa démarche, qui se révèle plutôt solitaire. C'est à croire qu'il n'a jamais eu la main-mise sur les effectifs du PSD de cette partie de la province de la Ngounié.
Preuve que, sans doute, pour lui, le plus dur commence. Débarrassée de l'aile tutélaire de son paternel, réussira-t-il à se faire un "prénom" dans le marigot politique de la Ngounié de manière générale ?
C'est dire que, du côté de l'Ancienne Sobraga, siège du PSD, on s'inquiète moins du départ de Biendi Maganga Moussavou que de l'impact que cette démission pourrait avoir sur le parti en termes d'image. D'autant que, sous nos cieux, en dépit des apprêtés et de la réalité du monde politique, on ne tolère pas les "Brutus".
J.KOMBILE MOUSSAVOU
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