Plusieurs fois reportée par manque de moyens financiers, c'est finalement aujourd'hui que se tient, à l'auditorium du Conseil économique, social et environnemental (CESE), la 2e Session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND).
Des assises qui se tiennent à une période cruciale de la vie de cette institution créée en application des Accords de Paris. Vu que ces derniers temps, le CND éprouve d'énormes difficultés à remplir ses missions. Au point que ses activités se résument presque exclusivement à celles de son président, Me Séraphin Ndaot Rembogo.
Conséquence de cette situation : certains voudraient poser, sur la place publique, le débat de la pertinence et de l'utilité de son existence. D'autant que depuis sa création, le CND n'a jamais pu, en réalité, à en croire certains observateurs, trouver sa place dans le paysage institutionnel de notre pays.
Entre un statut "hybride" à la lisière de celui d'une institution constitutionnelle et celui d'une autorité administrative indépendante et autonome, l'on a vraiment du mal à situer le CND. Avec ceci qu'il n'est véritablement pas parvenu à être un "canal" de régulation de tensions politiques, un organe de règlement de différends entre partis politiques, tel que prescrit dans ses missions.
C'est dire que la rencontre d'aujourd’hui pourrait consacrer la remise dans le sens de la marche de cette institution ou, bien au contraire, accélérer définitivement sa lente et inexorable agonie.
Dans tous les cas, l'on devrait se faire une idée à l'issue de l'allocution de Me Séraphin Ndaot Rembogo, seul orateur du jour. Lequel devrait la prononcer en présence, entre autres, de la Première ministre, des anciens chefs de gouvernement, des présidents de l'Assemblée nationale et des représentants des partis politiques.
J.KOMBILE MOUSSAVOU
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