Même si le gouvernement clame haut et fort que la vaccination contre la Covid-19 n'est pas obligatoire au Gabon, les faits tendent à prouver le contraire. En atteste, les nouvelles mesures de riposte contre la pandémie mondiale (lire ci-contre).
Face, en effet, à cette troisième vague, l'équipe de Rose Christiane Ossouka Raponda a décidé de sortir l'artillerie lourde. "Aux grands maux, les grands remèdes", comme l'indique la célèbre maxime. Pour en finir avec le "tueur invisible", le gouvernement a désormais choisi de miser sur la vaccination massive. C'est du moins ce qui ressort des nouvelles mesures sanitaires. Des mesures qui vont un peu plus asphyxier les finances de la population, particulièrement celle non-vaccinée, dès leur application. L'augmentation du prix des tests PCR en constitue la parfaite illustration… S'il est vrai que la vaccination empêche de contracter les formes graves du Covid-19, et qu'elle n'est pas l'apanage du Gabon, le paradoxe entretenu, laisse tout de même pantois.
Point besoin d'être un érudit pour comprendre que la vaccination est bel et bien devenue obligatoire sous nos cieux. Il ne fait l'ombre d'aucun doute que la stratégie de communication inhérente à la lutte contre la Covid-19 de l'heure, doit impérativement être revue. Pourquoi continuer de biaiser sur le sujet ? Ne faut-il pas faire preuve de plus de pédagogie, pour atteindre l'objectif de vaccination escompté par le président de la République (Ndlr : 50 % de la population) ?
N'est-il pas temps de rendre officiellement obligatoire la vaccination. Cela aura au moins le mérite de mettre un terme aux polémiques et autres débats découlant de ce sujet sensible. Une chose est certaine, l'actuelle stratégie de communication semble être contre-productive, au regard du faible engouement de la population à adhérer à la vaccination.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabong