En prélude aux prochaines élections générales dont la présidentielle va constituer le point d’orgue, le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), comme d'autres écuries politiques d'ailleurs, s'est lancé dans une stratégie d'occupation du terrain. En atteste l'opération de redynamisation des troupes en cours. Son leader, Séraphin Ndaot Rembogo et les siens ont décidé de battre le rappel des troupes. Normal, tout parti politique aspire à conquérir le pouvoir. Une conquête passant inévitablement par la participation aux différentes joutes électorales.
Dans l'actuelle opération de charme ou redynamisation des troupes, c'est selon, les militants du PDS ne manquent pas de brandir leur positionnement. Séraphin Ndaot Rembogo et ses "ouailles" disent appartenir à l'opposition "démocratique" et "républicaine". Un euphémisme ! Telle une ritournelle, ces derniers défendent bec et ongles ledit positionnement, n'ayons pas peur des mots, des plus ambigus. D'autant que de nombreux observateurs sont d'avis que le positionnement évoqué plus haut n'est que de la poudre aux yeux. Qu'est-ce qu'une opposition "démocratique" et "républicaine" ? Que reste-t-il de cette fameuse opposition "démocratique" et "républicaine" dont le PDS se gargarise ? Comment un parti se revendiquant de l'opposition peut-il soutenir le "candidat naturel" du Parti démocratique gabonais (PDG), comme cela a été le cas à la dernière présidentielle ? Comment un parti de l'opposition "démocratique" et "républicaine" peut-il être représenté dans un gouvernement dont a priori il ne partage pas les idéaux ? Des questions loin d'êtres anodines.
S'il est vrai qu'en politique - du moins sous les Tropiques — le positionnement politique varie souvent au gré du vent et des intérêts crypto-personnels des présidents de partis, le bon sens commande cependant de ne pas faire preuve de démagogie et autre fourberie. Le PDS gagnerait à clarifier son positionnement politique. Dans cette perspective, le prochain congrès, prévu du 28 au 29 janvier prochain, pourrait être une bonne occasion pour le faire.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon