Portée à la tête de l'Union nationale (UN) le 13 novembre dernier, au terme d'un congrès électif mouvementé, Paulette Missambo tisse petit à petit sa toile. La native de Mulundu, tant bien que mal, imprime sa touche personnelle à cette formation politique de l'opposition. La célébration, le week-end écoulé, de la douzième bougie de sa chapelle en constitue la parfaite illustration. Un anniversaire placé sous le sceau de la sobriété. En lieu et place des grandes festivités, les "Unionistes" ont choisi de célébrer cet anniversaire au milieu des leurs à la base. Plus particulièrement avec les coordinations. D'où la descente de la nouvelle figure de proue de l'UN, samedi, dans le 2e arrondissement de Libreville où les émissaires des coordinations des 1er, 2e, 3e et 6e arrondissements de la capitale ainsi que ceux d'Akanda et Ntoum étaient regroupés pour la circonstance.
Sans tambour, ni trompette, l'ex-députée de Mulundu a clamé haut et fort que son écurie ne s'éteindra pas de sitôt. Revenant sur la suspension durant quatre longues années de son parti, Paulette Missambo a comparé de façon sibylline l'UN à un phénix qui renaît toujours de ses cendres. Une suspension, selon elle, qui a considérablement freiné l'implantation de sa formation politique sur le territoire national. Pour inverser la tendance, l'actuel bureau exécutif a donc décidé de lancer une campagne d'adhésions qui vient de s'achever. Une nouvelle dynamique, estime-t-elle, devant se poursuivre. "Les coordinations doivent être placées au cœur de notre parti", a-t-elle indiqué. Non sans faire savoir que l'UN participerait aux élections générales à venir.
"Nous allons participer aux élections locales, législatives et pourquoi pas à la présidentielle", a-t-elle affirmé sans ambages. Des scrutins qui verront la forte implication de la base vu que les militants feront acte de candidature au sein des coordinations. Dans la foulée, elle a invité les responsables de coordinations à cultiver le dialogue permanent avec la base.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon