La fontaine du rond-point de Nzeng-Ayong, située au centre du parc public érigée au cœur de ce quartier du 6e arrondissement de Libreville, s'apparente de plus en plus à un dépotoir. Alors qu'elle est censée embellir la physionomie du quartier et agrémenter les moments de détente des promeneurs de jour comme de nuit, cette œuvre architecturale perd de sa beauté avec les ordures qui y sont déversées au quotidien. Plutôt que de ressembler à une fontaine avec une eau limpide, ce sont des morceaux de papier, des bribes de sachets parfois non biodégradables, des bouteilles vides, etc., qui se présentent aux yeux des visiteurs des lieux.
Il vaut même mieux ne pas y prendre place à la tombée de la nuit, car, par vagues successives, les moustiques vous attaquent. À l'heure où le paludisme devient au Gabon l'une des premières causes de mortalité, d'hospitalisation et d'absentéisme à l'école et au travail, comment peut-on laisser un tel nid de moustiques se développer dans une aussi grande agglomération ? Surtout lorsqu'on sait que, faute de loisirs, les habitants s'y regroupent à tout moment, pour se détendre.
F.S.L.
Libreville/Gabon