Les habitants de Batsiengui, un quartier du 2e arrondissement de Tchibanga, ont vécu une scène insoutenable le 7 avril dernier. Celle d'un chien tenant un fœtus humain entre ses mâchoires. Selon les témoins, il était environ 7 heures. Sur la voie bitumée menant à la station provinciale de Radio Massanga, les passants remarquent un chien qui traîne péniblement un sachet. Ils croient d'abord à un quartier de viande soustrait dans une habitation, comme c'est très souvent le cas à Tchibanga. Aussi les curieux s'arment-ils de bâtons et autres gourdins, aux fins d'arracher au canidé le gros sachet. Mais une fois fait, quelle n'a pas été la surprise de découvrir que l'emballage contenait plutôt un fœtus humain.
À ce qu'il semble, la découverte aurait été faite par l'animal domestique dans l'herbe, sans doute après un avortement. Informé de la situation, le procureur de la République, Illich Ndjeme Benga, a dépêché les éléments de la Police judiciaire (PJ) et ceux de la Direction générale des recherches (DGR) dans le cadre du constat d'usage. L'examen pratiqué par le médecin généraliste au Centre hospitalier régional Benjamin-Ngoubou (CHRB-N) a révélé qu'il s'agissait effectivement d'un fœtus humain de sexe masculin d'environ 5 mois.
L'avorton a été inhumé au cimetière municipal de Mikwelengui, sous le contrôle du maire central, Jean-Charles Yembit Yembit, manifestement indigné. Une enquête a été ouverte par les autorités judiciaires, pour connaître l'identité de l'auteur de cet acte odieux. D'autant qu'il s'agit d'un crime puni par l'article 245 du Code pénal.
BAAK
Tchibanga/Gabon