Au cours de la rencontre qu'il a eue le 28 avril dernier avec le Saint-père, le pape François, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a formulé un vœu lui tenant à cœur. Le chef de l'Etat a en effet souhaité l'ouverture d'une Nonciature apostolique de plein exercice dans la capitale gabonaise. Une proposition qui, semble-t-il, a obtenu un écho favorable du côté du Saint-Siège. Une demande loin d'être fortuite vu que cette année, le pays commémore le quarantième anniversaire de la célèbre visite du défunt pape Jean-Paul II à Libreville. Pour rappel, le Gabon est le premier pays africain à signer un Accord-Cadre avec le Vatican.
C'est dire l'importance de l'Église catholique sous nos cieux mais, surtout, l'excellente coopération entretenue par les deux États. Éric Chesnel, ambassadeur de la République gabonaise près le Saint-Siège et l'Ordre de Malte n'en pense d'ailleurs pas moins. "La conjugaison de tous ces éléments a fait que le président de la République gabonaise a souhaité rencontrer le pape Francois", a déclaré le diplomate gabonais en poste au Saint-Siège.
Concrètement la récente visite du premier magistrat gabonais au Vatican a permis, entre autres, à ce dernier d'exprimer au Souverain pontife son souhait d'accueillir sur le territoire gabonais une Nonciature apostolique de plein exercice. Un souhait somme toute légitime vu qu'un seul Nonce apostolique (Ndlr : résidant à Brazzaville au Congo) couvre les deux pays. Et les restrictions imposées par la pandémie de Covid-19 a privé le Gabon du Nonce apostolique. Bon à savoir, le Gabon dispose d'une ambassade résidente près le Saint-Siège. "Pour ce parallélisme, il était légitime que nous puissions présenter ce souhait au Saint-Père", a souligné Éric Chesnel. Non sans préciser : "Nous appelons de nos vœux le fait que dans le cadre de sa mission, il y ait la possibilité de l'installation progressive des moyens permettant d'accueillir un Nonce apostolique à plein temps à Libreville".
Y.F.I
Libreville/Gabon