L'AVOCAT général de la Cour d'appel judiciaire de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong, a préalablement tenu un discours de sensibilisation envers les assesseurs devant prendre place aux côtés des magistrats, à la faveur de l'audience de la session criminelle spécialisée, qui se penchait, hier, sur le cas Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
Aussi celui en charge de défendre les intérêts de la société et faire respecter l'ordre public, du début d'une enquête jusqu'au procès, a-t-il indiqué à ses interlocuteurs qu'il ne s'agit nullement d'un jugement de crime de sang, auquel ils sont le plus souvent habitués. Mais plutôt d'un crime financier. C'est-à-dire un crime fortement puni par la loi en République gabonaise. D'autant que celui-ci cause énormément de tort à la société.
À l'endroit de tous ceux qui occupent des hautes fonctions dans l'administration publique, lesquels seraient enclins à s'illustrer par de tels actes, l'avocat général a donc fait savoir que le glaive de la justice est suspendu au-dessus de leurs têtes. Et que, en conséquence, lorsqu'ils seront pris, la main de la justice ne tremblera pas. Vu que le droit sera dit et que ces personnes seront condamnées conformément au Code pénal en vigueur en République gabonaise.
"J'appelle donc les assesseurs qui vont prendre place aux côtés des magistrats professionnels à rendre un jugement juste. Sans haine, sans rancœur, sans complaisance. Mais un jugement juste", a exhorté Steeve Ndong Essame Ndong.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon
hans.mebale
