ON est passé à côté d'un drame d'une très grande ampleur, dans la nuit du vendredi 13 janvier 2023, au quartier Acaé. En effet, un incendie d'une rare violence s'est déclaré au sein de la Famoga (Fabrication Mousse et Matelas) du Gabon dont les locaux sont mitoyens à l'entrepôt de Pétro Gabon, sis au pont sur la Nomba.
Le brasier a réduit en cendres l'essentiel de la logistique de l'entreprise, au point que celle-ci va devoir mettre son personnel en congés techniques. Après le travail de fourmis abattu par les sapeurs-pompiers dont une base se trouve à l'entrée de la commune d'Owendo, les émanations de fumée étaient toujours perceptibles sur le lieu du sinistre, samedi sur le coup de 10 heures.
Lesquels soldats du feu sont intervenus sans masques, qui plus est dans une zone où les bornes d'incendie ne sont pas opérationnelles. Pour l'instant, en attendant l'enquête ouverte par les experts en la matière, on ne saurait très clairement se prononcer sur les causes exactes du départ de feu à la Famoga. Le plus certain est que les dégâts matériels compromettent une reprise dans un laps de temps très court.
Et un témoin d'indiquer : " Pour que la société reprenne l'activité de manière efficace et efficiente, il va falloir attendre plusieurs mois voire toute une année. Car, tout ou presque est parti en fumée. " Au moment où les flammes atteignaient des proportions inquiétantes, les personnels sur le site du principal entrepôt de Pétro Gabon avaient des sueurs froides.
D'autant qu'il s'en est fallu de peu pour que l'intense chaleur qui ressortait du lieu incandescent provoque l'explosion d'une seule bouteille de gaz butane, pour que toute la zone du pont sur la Nomba s'embrase.
Une source proche du directoire de Pétro Gabon n'a pas manqué d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la cohabitation de deux opérateurs exerçant dans des domaines aussi sensibles. D'où la question de savoir si les études relatives au risque environnemental ont préalablement été menées, avant d'autoriser la Famoga à s'établir sur ce site ? Surtout au regard de ce que cette dernière a recours aux retardateurs de flammes – une classe d’additifs utilisés pour minimiser les risques d'incendie des produits polymériques–, au quotidien.
Styve Claudel ONDO MINKO
Libreville/Gabon