PRÉCARITÉ administrative, insécurité, dérèglement du calendrier académique, pauvreté de la bibliothèque universitaire. Autant de problèmes mis à nu vendredi dernier par le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs de l'Université Omar-Bongo (Snec-UOB), à l'origine des dysfonctionnements au sein de cette institution académique. À la faveur d'une conférence de presse au cours de laquelle une correspondance adressée au Premier ministre a été lue, le Snec estime que les dysfonctionnements énumérés ont plusieurs conséquences. “Les activités pédagogiques pour le compte de l'année universitaire 2022-2023 n'ont pas été lancées, certains départements bouclant encore, soit des examens de rattrapage, soit la saisie des notes pour le compte de l'année 2021-2022” a mentionné le Pr Mathurin Ovono Ebè, président du Snec-UOB. Avant de préciser que “cela fera 3 ans, jour pour jour que… l'université Omar Bongo est dépourvue de deux vice-recteurs. Tout comme il manque de secrétaire général adjoint après le décès du Pr Mike Moukala Ndoumou. Il est à déplorer l'absence de quelques directeurs à la tête de départements."
Le président du Snec-UOB déplore en outre le fait que la mère des universités gabonaises se soit transformée en un repaire du grand banditisme où le vol de plusieurs effets tels les splits et autres matériels est devenu monnaie courante, un espace où les “malades mentaux perturbent même les activités pédagogiques”. Les procédures de recrutements des enseignants-chercheurs qui, selon le Pr Mathurin Ovono Ebè, sont en violation flagrante des textes en vigueur ne sont pas en reste, notamment l'arrêté n° 0051/MESRSTTENFC fixant les modalités de recrutement. “Ce texte a mis en place une commission de recrutement des enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels du supérieur, en violation de l'article 6 du décret 866/PR/MES/MFP, fixant le statut particulier des personnels de l'enseignement supérieur”, a-t-il dénoncé.
Charly Batonou
Libreville/Gabon
hans.mebale
