L’école doctorale des sciences fondamentales et appliquées de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM), vient d’offrir au monde scientifique un nouveau docteur, spécialisé en immunologie parasitaire. Il s’agit de Roland Dieki, élevé au grade de docteur vendredi 09 juin 2023, à l’USTM, à l’issue de sa soutenance de thèse, soldée par une mention très honorable avec félicitations du jury présidé par Felix Ovono Abessolo, professeur titulaire, de l’USS au Gabon.
La thématique défendue par le doctorant est "Analyse de la réponse immunochimique et moléculaire des antigènes de la larve infectante de la filaire humaine (Loa Loa)". Une recherche qui a vu l’appui de Jean Paul Akue Medzegue, maitre de recherche, au Cirmf et de Edouard Nsi Emvo, professeur titulaire à l’USTM décédé entre temps, tous deux directeurs de thèse. Cette thèse a permis de caractériser sur les plans immunologiques et moléculaires les antigènes de la larve infectante de la filaire Loa Loa ( le ver rond). On a appris de cet exposé que « la loase était une filaire négligée qui attire aujourd’hui une plus grande attention. Ce travail contribue à améliorer les connaissances sur ce parasite, quand son impact sera perçu sur plusieurs plans, notamment sur la prise en charge des malades, la stratégie de contrôle par la chimiothérapie de masse, et la perceptive vaccinale. Les autorités sanitaires devraient s’accaparer les résultats de cette recherche pour en faire des manuels de procédures, d’autant plus que le monde devient un village planétaire".
L’impétrant vient de mettre en évidence l’existence de molécule de la larve infestante, qui pourrait être utilisé comme des vaccins pour bloquer la transmission de la Loa loa à l’homme. Ce qui ouvre une nouvelle stratégie de contrôle, en dehors de la chimio thérapie de masse », explique le directeur de thèse, Jean Paul Akue.
En fait, la Loa Loa est la filaire responsable d’une maladie d’origine africaine la loase, (passage oculaire du ver adulte douloureux ). Le parasite provoque des manifestations bénignes : passage oculaire, œdème de Calabar et prurit. Mais, il peut aussi avoir des atteintes graves impliquant le cœur, les reins et le cerveau aboutissant à des encéphalites spontanées mortelles. Selon cette étude, la Loa Loa est très prévalente dans toute la région d’Afrique centrale et le Gabon est un épicentre. Les traitements actuels sont microfilaricides et non macrofilaricides, et il n’y a pas de vaccin.
N.O.
Franceville/Gabon