UNE fois de plus, la Cour constitutionnelle va être amenée à se prononcer, peu avant la tenue du scrutin, sur les saisines portées notamment par Geoffroy Foumboula, la veille, et Me Anges Kevin Nzigou, hier, concernant le décret n° 0149 du 4 août 2023 signé par le président de la République instituant le bulletin unique pour l'élection présidentielle à venir. L'un et l'autre font savoir que ce décret renferme une ribambelle de violations aussi bien sur le fond que sur la forme.
Pour l'avocat à la Cour et non moins candidat aux législatives et locales, ce décret a été pris par un candidat à la présidentielle et juge donc ce texte "inique". D'autant plus que dans son entendement ce texte est en "violation flagrante" du principe d'égalité entre les candidats, de même qu'il porte gravement atteinte à la liberté de choix des électeurs.
Si Me Anges Kevin Nzigou et Geoffroy Foumboula sont convaincus que le décret qu'ils attaquent devant la Cour constitutionnelle, est en violation de la loi électorale, il ne reste plus qu'au ministère de l'Intérieur, et sans doute aussi au Centre gabonais des élections (CGE), initiateurs dudit décret de faire la démonstration devant la Haute juridiction qui, pour sa part, devra se prononcer en faveur des uns ou des autres.
A.M.
Libreville/Gabon