APRÈS la publication des bureaux des deux Chambres du Parlement de la Transition lundi dernier, il va sans dire que les populations attendent avec une certaine impatience les compositions du Sénat et de l'Assemblée nationale de la Transition. Une impatience d'autant plus vive que le Parlement de la Transition est notamment chargé d'adopter "le plan d'action et la feuille de route de la Transition présentés par le Premier ministre". Une présentation qui, soit dit en passant, devrait permettre à tout un chacun d'appréhender et de cerner, au passage, les voies et moyens par lesquels le gouvernement de la Transition entend donc matérialiser le cap fixé par le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
C'est dire que les parlementaires de la Transition devraient véritablement jouer leur rôle en application des dispositions de la Charte de la Transition et des prérogatives qui leur sont dévolues par la Constitution du 26 mars 1991. Ce qui requiert de leur part un sens élevé des responsabilités. Surtout que par le passé, l'image des sénateurs et députés s'était fortement détériorée auprès d'une large partie de l'opinion publique nationale, du fait d'un certain nombre de leurs attitudes et agissements. Bref, les parlementaires de la Transition se devront d'être à la hauteur des attentes suscitées par les populations après la prise effective du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 30 août dernier dans notre pays. Vu qu'ils veillent également à l'exécution, au contrôle et au suivi du plan d'actions et de la feuille de route de la Transition.
Une mission importante qui ne saurait s'accommoder, au regard des enjeux actuels, d'une quelconque forme de complaisance. À titre de rappel, selon les dispositions de la Charte de la Transition, l'Assemblée nationale de la Transition sera composée de cinquante (50) membres issus des organisations politiques et de vingt (20) hauts cadres de la Nation. De même, le Sénat de la Transition comprendra dix (10) membres choisis parmi les personnalités qualifiées qui ont arpenté les services de l'État. Autant pour les représentants des organisations patronales, syndicales et de la société civile. Moitié moins pour les membres des confessions religieuses et les représentants des organisations traditionnelles.
J.K.M
Libreville/ Gabon