Parmi les anciens cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) qui l'ont quitté depuis l'avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), deux ont créé leurs formations politiques. NOMBREUX l'avaient prédit. Cela au regard du caractère hybride du Parti démocratique gabonais (PDG). Du moins du point de vue de l'idéologie, puisque le "Progressisme démocratique et concerté" a toujours sonné creux. Selon eux, cette formation politique au pouvoir du 12 mars 1968 au 30 août 2023 allait connaître beaucoup de défections. Même si, pour le moment les cadres ayant officialisé leurs démissions du PDG depuis qu'il a perdu le pouvoir se comptent encore sur les doigts d'une main.
Mais, d'aucuns se disent convaincus que cette tendance pourrait s'accentuer dans les semaines ou les mois à venir. Tout simplement parce qu'en politique, lorsque l'on quitte un parti politique on a en face de soi trois options : soit on prend sa retraite politique, soit on adhère à un autre parti, soit on crée son propre parti. On devra donc s'attendre à ces éventualités chez tous ceux qui, s'agissant de l'ancien parti au pouvoir, l'ont déjà quitté, ou ceux qui s'apprêtent ou plus tard le quitter. Si jusqu'à présent, de manière officielle, aucun démissionnaire du PDG n'a annoncé adhérer à un autre parti existant, on peut noter qu'il y a déjà deux de ses anciens cadres qui ont créé leurs propres formations politiques.
Il s'agit d'Alain Simplice Boungoueres et Bernard Apérano. Le premier a porté sur les fonts baptismaux, en novembre 2023, le Parti patriotique gabonais (PPG) et le second, le week-end écoulé, le Front pour la nouvelle République (FNR). Alain Simplice Boungoueres a été membre du Bureau politique et député du 2e siège du département de l'Ogoulou (Ngounié). Tandis que Bernard Apérano lui, est un ancien membre du Bureau politique et ancien maire de Port-Gentil (Ogooué-Maritime).
Selon certains analystes et des observateurs de la vie politique gabonaise, d'autres leur emboîteront le pas. Ce sera soit pendant le prochain Dialogue national inclusif, soit après. La question est de savoir qui sera le prochain ancien "Pdgiste" à créer son propre parti. Et une ancienne victime de l'ancien régime de renchérir : "Anciens ou nouveaux Pdgistes, tous doivent des comptes à la Nation !".
ONDOUBA'NTSIBAH
Libreville/Gabon