Au plus fort des délestages que subissent les populations du Grand Libreville, le directeur général de la SEEG a effectué dernièrement une visite d’inspection sur les sites abritant les installations hydroélectriques de Kinguelé et Tchimbelé, dans la vallée de la Mbei. Pour Joël Lehman Sandoungout, l’objectif principal de cette visite était de s’enquérir de l’état de fonctionnement de ces deux usines qui contribuent à hauteur de 50 % aux besoins en énergie électrique du Grand Libreville.
Sur le site de Tchimbelé, le top management de la SEEG a pu apprécier l’état général des équipements, notamment le poste élévateur de transformation 10,8/225 kilovolts, d'une ligne de 225 kilovolts reliant les usines de Tchimbelé et de Kinguelé, l’usine souterraine composée de 3 turbines qui délivrent chacune une puissance de 21 mégawatts, la galerie d’accès à l’usine ainsi que la retenue d’eau.
La délégation s’est ensuite rendue sur le site de Kinguelé. Premier barrage électrique du Gabon, cette unité est composée de 4 groupes d’une puissance totale de 60 mégawatts, d’un poste de transformation de 90/225 kilovolts et de 2 départs de lignes 90 et 225 kilovolts de transport d’électricité longue de 120 kilomètres.
Au terme de sa visite d’inspection, le directeur général de la SEEG s’est dit satisfait de l’état général des équipements, malgré l’âge du matériel régulièrement soumis à des travaux de maintenance et de rénovation. "Cette visite m’a permis de cerner le fonctionnement du parc hydroélectrique de Kinguelé et Tchimbelé et d’en mesurer l’état mécanique.
Ces infrastructures, faut-il le rappeler, sont hautement stratégiques pour la SEEG, en ce sens qu’elles contribuent grandement à la stabilisation du réseau interconnecté de Libreville et ses environs. C’est le lieu de saluer l’abnégation et le dévouement du personnel SEEG commis à la maintenance de ces deux barrages vieux de plus d’un demi-siècle. C’est donc un sentiment de satisfaction qui m’anime au terme de cette visite d’inspection", a souligné Joël Lehman Sandoungout.
Ainsi, le site de Kinguelé dont la production moyenne est de 445 millions de kilowattheures par an et celui de Tchimbelé (230 millions de kilowattheures par an), devraient satisfaire sans encombre les exigences de la SEEG en matière de production hydroélectrique. La mission s’est achevée par la visite du chantier de construction de la future usine de Kinguelé-Aval.
Cet ouvrage hydroélectrique est également construit sur la rivière Mbei, en aval des deux centrales hydroélectriques existantes de Kinguelé et Tchimbelé. D’une capacité de 35 mégawatts, le projet vise à répondre à la demande croissante en énergie électrique du Grand Libreville.
Maxime Serge MIHINDOU
Libreville/Gabon