Hier, le chef du gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima, qu'accompagnait le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a pris part, au nom du président Brice Clotaire Oligui Nguema, aux manifestations commémoratives du 30e anniversaire du génocide rwandais.
Plusieurs chefs d'État et de gouvernement étrangers étaient également présents. La manifestation a débuté par l'allumage d'une flamme du Souvenir par le président du Rwanda, Paul Kagame, suivie du dépôt d'une gerbe de fleurs, et du recueillement au mémorial de Gisozi.
Après ce geste de haute portée symbolique, la délégation s'est rendue à la BK Arena où ont eu lieu plusieurs discours, des témoignages et des animations chorégraphiques. Parmi les intervenants, le président de la Commission de l'Union africaine (UA).
Le Tchadien Moussa Faki Mahamat a clairement pointé la responsabilité de toute la Communauté internationale.
"Personne, personne, pas même l'Union africaine (UA) ne saurait se disculper de son inaction face à la chronique d'un génocide annoncé. Ayons le courage de le reconnaître et de l'assumer", a-t-il déclaré.
Pour sa part, le président rwandais, Paul Kagamé, a axé son discours sur trois temps : la mémoire, l'unité et la renaissance du peuple rwandais. Tout en reconnaissant les efforts des amis du Rwanda dans l'aboutissement de la stabilité d'aujourd'hui, Paul Kagame admet que le chemin de la reconstruction de son pays a été difficile.
Fier de cet acquis, le numéro un rwandais a dit compter sur la jeunesse de son pays, actuellement débarrassée de tous les oripeaux du mal, pour bâtir un pays où l'unité et la prospérité partagées doivent être inscrites en règle d'or dans la conscience collective.
En présence des anciens présidents américain, Bill Clinton, et français, Nicolas Sarkozy, le dirigeant rwandais a fait un plaidoyer pour une véritable solidarité avec les pays partenaires du Rwanda.
Élément sans lequel aucune confiance mutuelle ne peut s'établir. Il faut rappeler, selon les chiffres officiels, que le génocide rwandais a fait plus de 800 000 morts.
O'N.
Libreville/Gabon