La littérature économique servie hier à l'immeuble Arambo, par le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI), Dr Gomez Agou, et le ministre de l'Économie et des Participations, Mays Mouissi, a permis aux participants venus assister à la présentation du rapport du FMI sur les "Perspectives économiques de la région subsaharienne", de comprendre la situation dans notre pays et dans la sous-région.
S'il a d'entrée signifié que la "situation économique du Gabon s'améliore", Gomez Agou, qui a axé sa présentation sur trois principaux messages, a confirmé que le taux d'endettement du Gabon est à ce jour à 70,5 %.
Reste que lors de cette conférence, ce dernier s'est félicité de ce que "pour la première fois en 2024, l'Afrique va connaître une croissance supérieure à celle de l'année précédente passant de 3,4 à 3,8 %".
Ajoutée à cela, une baisse des déséquilibres qui s'est manifestée par la prise de décisions courageuses des gouvernants. De plus, a-t-il indiqué, "les soldesbudgétaires s'améliorent et les marchés internationaux ont rouvert".
S'il a également relevé que l'argent se fait rare sur les marchés internationaux en raison des incertitudes politiques et autres facteurs économiques, le représentant-résident du FMI a révélé que le taux d'endettement du Gabon a dépassé le seuil de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cémac).
"Il faut que le pays prenne des décisions fortes visant à la transparence et à l'assainissement des finances publiques. Rendre disponibles les données dans le secteur minier et pétrolier. Les 70 % du taux d'endettement relèvent de la gestion avant le 30 août 2023. Les autorités de la Transition ont hérité de cette situation et il y a une urgence de diversifier l'économie, car au Gabon on importe quasiment tout ", a-t-il ajouté.
Selon le conférencier, le FMI a été un soutien infaillible de l'Afrique subsaharienne ces dernières années avec près de 60 milliards de dollars de financements depuis 2020.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon