Né dans le quartier populaire de la Sorbonne-Gare routière, le 4 janvier 1967, Bruno Ben Moubamba a fait l'essentiel de ses études dans des institutions catholiques : petit séminaire Saint-Jean, collège Sainte-Marie et collège Bessieux.
Après son baccalauréat (1987), Bruno Ben Moubamba entreprend des études de philosophie et de communication à Bordeaux (sud-ouest de la France). Il complétera son parcours académique par un premier doctorat en philosophie à Reims et un second en sciences sociales et politiques à Paris (EHESS).
Universités et engagement pour la paix
Les cinq années qui suivent, Bruno Ben Moubamba s'établit en Corrèze et devient formateur et animateur social à l’abbaye Saint-Étienne-d'Aubazine. En 1992, il effectue une mission humanitaire en Bosnie-Herzégovine, frappée par la guerre. A cette même époque, Bruno Ben Moubamba suit une formation en management des ressources humaines, au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Reims.
Dès sa première thèse de philosophie, traitant du Concept de paix dans l’augustinisme, Bruno Ben Moubamba se positionne clairement comme un défenseur de la paix. Une bonne part de son engagement politique à venir tiendra dans la résolution pacifique des problèmes du Gabon et de l’Afrique. De même que la promotion d'un « nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe ». Sa dernière thèse en sciences politique, soutenue en septembre 2012 à l'EHESS de Paris, suit le même axe. Bruno Ben Moubamba développe l'idée d'éléments communs aux grandes religions monothéistes. Et qui permettraient, par la tolérance, de pacifier les relations entre des communautés perturbées par le fondamentalisme.
Carrière professionnelle
De retour au Gabon, Bruno Ben Moubamba débute une carrière de journaliste à Africa N°1 puis à Radio Soleil (1997-98). Il participe ensuite à la création d'une radio catholique à Libreville (1999), Radio Sainte-Marie. Dans un même temps, il collabore à Radio Notre-Dame (France), KTO, la télévision catholique ou encore des médias en ligne comme Oméga TV. Spécialisé dans les grandes interviews, Bruno Ben Moubamba croisera quelques grandes personnalités comme Elie Wiesel et Carlos Belo (prix Nobel de la paix), l'Abbé Pierre et de nombreux acteurs humanitaires, à l'image du Croissant rouge, de la Croix rouge, de l'Unesco...
En 1998, Bruno Ben Moubamba crée et dirige l’Institut Édith-Stein et s'investit dans l'action humanitaire, en particulier l'éducation des enfants. Pendant une dizaine d'années, il travaille également à la sauvegarde de la mission de Sindara (province de la Ngounié). Aidé par des volontaires, il permettra à une école, un internat et un dispensaire de fonctionner. Entre 2006 et 2008, Bruno Ben Moubamba tente aussi de reprendre la mission Sainte Anne (Fernan Vaz) et de mener des actions du même type sur Ndjolé (centre).
L'acteur politique
Candidat indépendant à la présidentielle gabonaise du 30 août 2009, Bruno Ben Moubamba arrive officiellement en 6ème position (0, 30%). Les 15 jours qui précèdent le scrutin, du 15 au 30 août, il débute une grève de la faim devant l'Assemblée nationale. L'année suivante, Bruno Ben Moubamba co-fonde l'Union nationale (UN). En janvier 2011, André Mba Obame qui vient de s'auto-proclammer à la Présidence, le nomme ministre des Affaires étrangères. Quelques mois plus tard, Bruno Ben Moubamba quitte ses fonctions au sein de l'UN dissoute (août 2011) pour rejoindre l'Union du peuple gabonais (UPG), le parti de Pierre Mamboundou, en janvier 2012.
En février 2013, Bruno Ben Moubamba est nommé par le secrétaire exécutif de l'UPG au poste de chargé de la communication, de l’économie, de l’économie numérique et des relations avec les institutions constitutionnelles. Dès novembre 2014, il annonce sa candidature à la future présidentielle de 2016. Associé à Mathieu Mboumba Ndziengui, dont il est le secrétaire général, il sera suspendu de ses fonctions en mars 2015. Pour Bruno Ben Moubamba, la navigation vers 2016 devra se faire en solitaire.
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