Le gel de l'offre d'électricité, suite à la grève d'avertissement lancée par les employés de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), membres du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee +) a fait mouche.
Ils sont des centaines, les Librevillois, à avoir attendu dans de longues files indiennes, devant les rares points de vente ouverts, espérant acheter les unités Edan. “ Nous sommes obligés de passer plusieurs heures dans la queue pour espérer avoir les unités Edan”, s'est indignée Nadine, au point de vente à Derrière-La-Pédiatrie, à Owendo. D'autres familles résignées ont passé le week-end dans le noir.
Suite à cette grève, de nombreux points de vente de proximité des unités Edan n'étaient pas fonctionnels. L'achat par la téléphonie mobile, Airtel money pour Airtel, a été fortement perturbé, sinon interrompu. Quant à Mobicash pour Libertis, les usagers s'approvisionnaient par intermittance, suivant les aléas de la connexion. L'achat des unités Edan par Mobicash a même donné lieu à de la spéculation. Posté devant le point de vente de la SEEG de Saint-Germain, sur une moto, un revendeur non agréé prenait 2000 francs supplémentaires à quiconque voulait acheter des unités Edan de 10.000 francs par Mobicash !
La perturbation d'achat via la téléphonie mobile a contraint les clients à se rabattre devant les rares boutiques de services ouverts. Et ce, malgré les longues files d'attente, sous un soleil de plomb.
Conséquences : découragés, certains sont rentrés chez eux, sans avoir été servis. Et ce, après avoir parcouru la ville, à la recherche d'un point plus serviable. Pour ces clients, une seule crainte : l'avarie des aliments dans les congélateurs et frigidaires.
Charly NYMANGOY BOTOUNOU
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon Culture & Société