Des chercheurs du Gabon ont donc réfléchi le 13 juin dernier à la dépénalisation de l'avortement, après que l'exécutif l'a partiellement accordée sous certaines conditions.
Les avis divergent cependant fortement sur la question. D'un côté, les religieux, représentés par le prophète Béni Ngoua Mbina, y sont fermement opposés.
Dès le titre de sa présentation, son propos est sans équivoque : "La dépénalisation de l'avortement : un génocide et un frein au développement".
Selon lui, cette mesure légitime non seulement l'acte de l'avortement, mais également ses conséquences et ses causes. Il déplore que l'on oublie qu'une vie humaine est en jeu.
"La Bible nous dit dans Jérémie 1:5 : ''Avant que tu ne sois dans le sein de ta mère, je te connaissais déjà. Je t'avais déjà choisi''. Chacun de nous est donc un Jérémie."
Dans la même veine, Dieudonné Koumba Mboula, traditionaliste, soutient que l'avortement ne doit pas être dépénalisé. "Sinon, c'est la porte ouverte au crime."
Des voix qu'on pourrait qualifier de libérales se font cependant entendre, plaidant pour laisser aux femmes le choix de disposer de leur corps. Demandant aussi d'avoir un regard sur les dangers des avortements clandestins qui mettent en péril la vie des mères.
Celles-là seront-elles entendues ? En tout cas, les débatteurs se sont quittés sans parvenir à un consensus, ni même un compromis.
La discussion restant ouverte à tous ceux qui souhaitent exprimer leur opinion sur la question.
L.R.A
Libreville/Gabon