S'il vous arrive d'emprunter un taxi et qu'à l'intérieur un passager s'agite du fait d'une banquette ou d'un siège arrière mouillé, si le conducteur vous propose de passer devant, refusez ! S'il insiste, descendez tout simplement. Explication.
Dimanche 11 août dernier. Carrefour Ancienne-Sobraga, dans le 1er arrondissement de Libreville. 18 heures 30 minutes et des poussières de secondes. Un véhicule à usage de taxi s'arrête à hauteur de l'abribus du coin. À bord, trois passagers et le conducteur. L'un des passagers est assis sur le siège-avant à côté du conducteur, les deux autres dont une dame occupent le siège-arrière . "200 francs Échangeur de Nzeng-Ayong !", propose la cliente ayant hélé le taxi. Proposition acceptée. La passagère embarque, assise du côté de la portière-arrière droite.
À peine sont-ils arrivés au niveau du rond-point de la Démocratie que le passager du côté gauche, assis derrière le chauffeur, commence à se plaindre du siège mouillé sur lequel il est assis. Et le taximan de lui répondre qu'il sort à peine du lavage et qu'il n'a pas fait attention à l'état des sièges du véhicule avant de reprendre du service. Le passager agité tempête de plus belle. Le chauffeur le supplie de tenir le coup, juste le temps de chercher un endroit approprié pour se garer.
Arrivé à mi-chemin entre le rond-point de la Démocratie et le pont de Nzeng-Ayong, le conducteur stationne dans un coin désert et mal éclairé. Il demande alors à la dernière passagère embarquée de rejoindre le passager assis devant, à ses côtés. Histoire de permettre à celui qui se plaint de décaler d'une place au sec. Arguant aussi le fait que la cliente arrive bientôt à destination. Cette dernière trouvant l'endroit obscur et peu propice à la discussion obtempère.
Mais voilà que la portière refuse de se refermer. Son voisin de siège vole à son secours - ou du moins fait-il semblant. Il prend la résolution de refermer la portière rebelle. C'est finalement au bout de plusieurs tentatives que la fameuse portière se referme sur les deux passagers. Au grand soulagement de la dame qui arrive à destination et paie sa course, soulagée enfin. Mais pas pour longtemps. Une fois le taxi parti, elle réalise que son téléphone qui se trouvait dans le sac à main lui a été subtilisé.
LLIM
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