VICTIME d'une erreur médicale à sa naissance le 3 janvier 2007, à l’hôpital régional de Melen, la jeune Carine Bialley Laobe Kessany souffre depuis lors d'une paralysie plexurale droite, avec des séquelles graves au niveau cervico-brachial. À bout, sa maman avait entamé quelques actions infructueuses : saisie d'un cabinet d'huissier de justice, en 2008, pour astreindre l’hôpital régional de Melen à prendre ses responsabilités, appel à l'aide, en 2018, au cabinet de l'ex-première dame Sylvia Bongo Ondimba, etc. Heureusement, l'Association contre le risque médical au Gabon (Ascorim) a jeté un regard sur sa situation et œuvré pour que la petite Carine soit évacuée en Tunisie.
16 ans après, l'adolescente continue de vivre dans d'énormes souffrances. Après l'intervention en Tunisie, en 2018, il était question pour maman Carine d'y repartir avec son enfant 3 mois plus tard. Mais la grève prolongée à la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et plusieurs autres tracasseries l'ont bloquée. "L'implant thoracique qui permettait à l'enfant de redresser sa colonne vertébrale, s'est réduit. La malformation s'est aggravée, les deux omoplates sont collées, les membres inférieurs et supérieurs sont actuellement d'une longueur disproportionnée, les nerfs sont dans un mauvais état, etc. Pire, la prise en charge est très lourde", confie la génitrice, en larmes. Face à cette urgence médicale au regard du dernier diagnostic effectué par l’un des neurochirurgiens du CHU d’Owendo, l'évacuation sanitaire à l'étranger de la petite Bialley s'impose désormais pour bénéficier des soins d'un spécialiste en chirurgie de greffe. Désespérée, la mère lance un appel aux nouvelles autorités du pays et à toute personne de bonne foi.
F.S.L.
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
