Après une dénonciation à son encontre pour faits de violences conjugales qu'aucun document n'attestait d'ailleurs, un professionnel de la communication a été expulsé de la maison qu'il a construite. Stigmatisant une procédure judiciaire biaisée, la "victime" qui souhaite récupérer son bien, a initié une plainte au pénal pour spoliation et usage de faux.
En convolant en justes noces, en mars 2015, un professionnel de la communication répondant au nom de A. D., était loin d'imaginer une vie des plus difficiles avec son épouse. D'autant que sept (7) ans après, le parfait amour rêvé n'en était plus réellement un. Pire, l'homme a été dépossédé de sa maison. Laquelle demeure est désormais occupée par la femme, après que les services judiciaires ont prononcé leur divorce. Aussi, aujourd'hui, l'ex-cadre au Fonds forestier gabonais ne cherche qu'à récupérer son bien. Non sans dénoncer ce qu'il considère ni plus ni moins comme étant un complot de la part de son ancienne épouse. Le désamour serait parti du limogeage du confrère du Fonds forestier en novembre 2018, selon des sources proches du dossier. Lesquelles informent qu'une banale dispute de couple aurait mis le feu aux poudres, au point que la femme aurait, au sortir de là, abandonné le foyer conjugal pendant plusieurs jours. Plus tard, et de façon étonnante, l'homme est expulsé de sa maison par des Officiers de police judiciaire (OPJ) sollicités par son épouse, au prétexte de violences conjugales. Et, c'est le début de ses misères et de son calvaire.
Rencontré la semaine dernière, l'intéressé souligne qu'il avait été convoqué, en mars 2019, devant le juge matrimonial alors qu’aucun document n’attestait des faits de violences conjugales à son encontre. Toute chose qui n'a pas empêché le magistrat de confirmer son expulsion de son habitation. "Je me suis retrouvé du jour au lendemain à errer dans Libreville, alors que j’ai construit une maison", s'indigne le professionnel de l'audiovisuel. La procédure a-t-elle été biaisée ? Sans doute. "Dans tous les cas, c’est elle qui a demandé le divorce, mais c’est moi qui suis expulsé de ma maison comme si j'étais un vulgaire bandit. Je ne comprends toujours rien à cette affaire", dénonce-t-il.
Cette situation est douloureuse pour lui, surtout qu’aucun enfant n'est né de cette idylle. Bien, au contraire, il a élevé les deux enfants de son ex-épouse, financé leurs études et, donc, construit la maison dans laquelle ils habitaient tous présentement. "Aujourd'hui, il faut que la justice sache qu’elle a été induite en erreur. Ma faute a-t-elle été d’épouser cette femme sous le régime monogamique et de la communauté des biens ?", s'interroge A. D. Non sans accuser son ancienne compagne d’héberger désormais un autre homme dans sa maison. À la lumière des faits ayant abouti à la situation dans laquelle il se trouve aujourd'hui, il est persuadé que la dame aurait bénéficié du soutien de certains magistrats au tribunal matrimonial. D'où cette décision d'initier une plainte au pénal pour spoliation et usage de faux. Avec l'espoir d'obtenir une réparation.
Sans vouloir remettre en cause la nouvelle loi n° 006/2 021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes – qui, au passage, est un corpus normatif permettant de freiner considérablement les nombreux obstacles d’ordre social, économique et culturel, qui se dressaient devant celles-ci –, il faut cependant craindre que les hommes ne soient systématiquement cloués au pilori. Raison pour laquelle, face à un dossier, OPJ et magistrats devraient se garder de mettre le feu aux poudres.
G.R.M
Libreville/Gabon