Du public au privé (laïc, confessionnel et reconnu d'utilité publique), le réseau de falsification des bulletins de notes a étendu ses tentacules à l'échelle nationale.
L'opération coup de poing du ministère de l'Éducation a débouché sur le démantèlement des maillons d'une chaîne jusqu'ici bien installée au sein des établissements scolaires du pays. Et le plus surprenant est que même les établissements à la réputation bien établie figurent dans cette liste noire.
On y retrouve, par exemple pour Libreville, les lycées d'application Nelson-Mandela (LANM), Paul-Émane-Eyeghe, Jean-Baptiste-Obiang-Etoughe, Paul-Indjendjet-Gondjout, Djoue-Dabany, Jean-Hilaire-Aubame-Eyeghe, Diba-Diba, Montalier, Mikolongo, de Bikele, etc. Et d'autres à l'intérieur du pays : les lycées Charles-Mefane (Lambaréné), Nazaire-Boulingui (Tchibanga), Jean-Baptiste-Moandat, Bac-Aviation (Port-Gentil), Simon-Oyono-Aba (Bitam), les collèges Delta, la Réussite, Charles-Lwanga…
Un bon nombre d'établissements d'enseignement privé ont été pris la main dans le sac pour être principalement des producteurs de faux bulletins. Sanction : fermeture définitive avec interdiction d'exercer. Il s'agit de : complexe scolaire Élite, les lycées Paul-Verlaine et Mater Dei, ainsi que les collèges Saint-Pierre et Monde uni.
Plus de 30 chefs d'établissements et personnels administratifs sont désormais suspendus de leurs fonctions pour une durée de 5 ans et remis à la disposition des directions d'académies provinciales pour avoir procédé et participé à l'inscription des élèves présentant de faux bulletins.
Au moins 250 apprenants, toutes séries confondues, sont également exclus de la participation au baccalauréat 2019-2020 et rétrogradés à leur niveau réel, pour inscriptions avec des documents non conformes. 126 autres sont exclus de leurs établissements pour inscription sans bulletins.
Frédéric Serge LONG
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