IL ne faisait pas bon être domicilié à la Postbank hier. Ou, plus généralement, d'être un usager de la Poste gabonaise. En cause, la grève illimitée menée dès hier sur l'ensemble du territoire par le Syndicat national de la poste (Synaposte), et qui a fortement plombé ses activités. Un arrêt de travail qui découle des imbroglios multiformes (enjambement des salaires des agents depuis janvier dernier, rumeur de liquidation, redressement financier, etc.) que connaît le groupe postal depuis quelques mois déjà. A Libreville, les agences de la Poste étaient presque toutes à l'arrêt. De Gros-Bouquet en passant par le centre-ville, les clients ont peiné à être servis, ou sont tout simplement retournés chez eux bredouilles !
Revenant sur les motifs de la grève, le secrétaire général du Synaposte, Mboutsou Ditengou, a pointé l'irrégularité du paiement des salaires, comme première cause. "De mémoire de postier, nous avons toujours été payés le 20 de chaque mois. Lorsque le nouveau président-directeur général est arrivé, il a dit qu'il allait désormais payer les salaires le 30. Nous l'avons accepté, tant bien que mal. Mais à aucun moment, de janvier 2016 à maintenant, nos salaires n'ont été payés le 30 !" s'est-il offusqué. Et d'indiquer, à titre d'exemple, que leurs salaires du mois de juin leur ont été versés le 18 juillet dernier. "Va-t-on continuer ainsi ?", s'est interrogé le leader syndical.
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