La décision d'une entrée effective en grève depuis hier des professionnels de santé annoncée samedi dernier par la coalition des syndicats du ministère de la Santé semble visiblement n'avoir pas été prise à l'unanimité par les quatre organisations composant ladite coalition.
En effet, lors d'une conférence de presse organisée hier au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) par le Syndicat national des personnels de la santé (Synaps), le secrétaire général dudit syndicat, Serghes Mickala Moundanga, a clairement dit ne pas se reconnaître dans cet appel à la grève. Non sans rappeler au sujet de la Prime d'incitation à la performance (PIP), objet de la discorde, que "nous avons appris par voie de presse la déclaration de nos camarades membres de la coalition, qui appelaient à la grève nationale sur cette question pour laquelle les négociations vont bon train cependant".
De leur côté, les entités favorables à la grève, le Syndicat national des agents de santé (Synas) notamment, affirment qu'aucune négociation n'est en cours avec la tutelle. Aussi restent-ils déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à obtention de satisfaction. Ce d’autant plus que la principale revendication à l’origine de cette grogne est, selon les grévistes, le non-paiement de la PIP du 2e trimestre 2015.
Pour le président du Synas, Frank Biyogho Bi Mba, "nous avons dépassé le cadre seulement de l'hôpital de Melen parce que, dernièrement, c'était justement le Synas seul qui posait le problème de cet hôpital. Aujourd'hui, c'est la coalition des syndicats de la santé qui pose le problème de la Prime d'incitation à la performance."
Sveltana NTSAME NDONG
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