C'est un cadre plus moderne, commode et plus accueillant qu'a inauguré, hier, la Première ministre du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda. La mise en service de cette maison d'arrêt des femmes vient améliorer les conditions de vie des détenus et résoudre en partie le problème de la surpopulation en milieu carcéral. C'est un bâtiment moderne d'une capacité d’accueil de 106 cellules spacieuses, disposées de lits, qui vient d'être livré. Il est également composé d'une infirmerie complète, d'une cuisine aérée, d'une buanderie, d'un bureau pour les avocats et d'un bâtiment administratif, des aires de jeux et salles de repos dortoirs, d'un réfectoire, des parloirs, etc.
L'ouvrage dispose aussi de douches et de sanitaires modernes en vue de garantir une hygiène décente à l'ensemble des personnes incarcérées. La mise en service de cette nouvelle maison d'arrêt des femmes de la Prison centrale de Libreville est la matérialisation de l'engagement des plus hautes autorités, en tête desquelles le chef de l'État, Ali Bongo Ondimba, à rendre concret le respect des droits de l'Homme au Gabon. Ce bâtiment vient non seulement résorber quelque peu le problème des capacités d'accueil qui s'est longtemps posé avec acuité au sein des établissements pénitentiaires de notre pays mais également, et surtout, contribuer à l'amélioration des conditions de vie carcérale de cette catégorie de détenues.
Si cette initiative louable constitue un grand pas vers l'arrimage de notre pays aux normes internationales, il n'en demeure pas moins qu'elle aura mis du temps à se concrétiser, surtout au regard de l'évolution générale de la population carcérale dans notre pays. Laquelle reste largement tributaire de la lenteur observée dans le traitement de nombreux dossiers judiciaires. Ce qui fait que plusieurs personnes séjournent en prison pendant une longue période avant d'être jugées. Occasionnant ainsi une surpopulation dans les prisons. Eu égard à cela, on pourrait se demander si la nouvelle maison d'arrêt des femmes, qui offre une capacité d'accueil de 106 cellules ne sera pas vite surpeuplée.
Vivement que les autorités de notre pays apprennent du passé, notamment des situations ayant conduit à la surpopulation carcérale pour éviter que ce pas qualitatif qui vient d'être franchi ne se transforme en un coup d'épée dans l'eau ! Mais plutôt que ces efforts amorcés se poursuivent avec la construction également d'une maison d'arrêt pour mineurs, ce qui contribuera à désengorger davantage les cellules de détention actuelles.
Sveltana NTSAME NDONG
Libreville/Gabon