Le ministre d’État en charge de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a déclaré récemment que «passé le 2 janvier (2017, ndlr), ceux qui estimeront qu'un titre de presse est un outil de combat politique seront confrontés à la loi.»
Les avis sont partagés sur ce nouveau Code adopté récemment par le Parlement et dont l'application débute le 2 janvier 2017. Appelé à répondre aux besoins, réels, d'encadrement des professions de la communication, ce nouveau document souffre cependant d'un certain nombre de contradictions et de contraintes peu compatibles avec l'exercice démocratique de la profession.
De nombreux professionnels estiment, en effet, que l'esprit de ce nouveau code, entré en vigueur depuis trois mois, est sujet à caution. Mieux, qu'il est même polémique. Il en est ainsi des articles 45 ( «le journaliste ne peut user que d'un seul pseudonyme pour signer ses papiers. Désormais, le pseudonyme du journaliste devra être déposé au Conseil national de la communication (CNC) accompagné du véritable nom du journaliste») et 180 ( «l'éditeur, l'imprimeur, le producteur, le distributeur, l'hébergeur ou le diffuseur sont solidairement responsables des délits commis en matière de communication»).
Dans un secteur où la nécessité de refonte s'impose urgemment pour aplanir l'ampleur des distorsions récurrentes, le nouveau Code est loin d'être la panacée pour y arriver. Bien au contraire. Il pourrait produire les effets contraires en accroissant les pesanteurs et les incompréhensions qui inhibent déjà l'exercice de la profession.
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