Les dockers temporaires exerçant au port d’Owendo, dans la commune éponyme, ne sont plus en odeur de sainteté avec leurs responsables du bureau d’embauche du Groupement professionnel des acconiers du Gabon (GPAG).
Ils reprochent à ces derniers des manœuvres peu orthodoxes, la non-application des dispositions du décret n° 0206/PR/MT du 27 mars 2015 portant réglementation de la profession de docker temporaire en République gabonaise.
Aussi, le collectif des dockers observe-t-il, depuis plusieurs semaines, un mouvement d’humeur. Ils dénoncent leur statut de travailleurs journaliers et les termes du Contrat intermittent à durée déterminée (CIDD). Ils revendiquent "également la revalorisation de leur métier, les meilleures conditions de travail et les avantages sociaux. Entre autres, les salaires de base, les situations professionnelles catégorielles, les primes diverses, la protection sociale effective avec la déclaration auprès des organismes de sécurité sociale".
"Nous faisons l’objet d’exploitation. Notre travail est précarisé. Nous avons des revenus de misère. Nos rémunérations mensuelles ne sont pas proportionnelles au travail que nous fournissons tant à terre qu’à bord des navires, à la manutention des marchandises dans les ports, rades et autres installations assimilées", s’est plaint un docker, qui ajoute que leurs revendications ne datent pas d’aujourd’hui.
Pour les deux gestionnaires du GPAG, à savoir, C.O.M et J.R, que nous avons rencontrés, "les revendications des dockers temporaires sont légitimes. Mais ils rendent difficiles les tentatives de négociations. Ils sont dispersés et ne comprennent pas l’esprit et la lettre du décret présidentiel en question. Ils ne croient pas en notre bonne foi".
Isaac MUKETA MUELE
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