LA nuit de dimanche à lundi a bien pu paraître longue pour bon nombre de Librevillois. Tant leur cité et sa banlieue ont été privées d'eau et d'électricité jusqu'à l'aube. Bien que les habitants de la capitale soient habitués aux caprices de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), ils ont été quelque peu décontenancés par cet énième incident survenu sur le réseau de la SEEG. D'autant que, semble-t-il, aucun aléa (orage, rupture de câbles à haute tension, etc.) habituellement avancé par cette société pour justifier ces incessants délestages, ne s'est produit. L’obscurité dans laquelle ont été plongées les populations du Grand Libreville, dans la nuit de dimanche à lundi, n’a fait que remettre au goût du jour la difficulté pour la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) de remplir correctement ses missions. Ce énième incident technique vient confirmer un adage bien connu de tous : "Les mêmes causes produisent les mêmes effets". Comme pour dire que l’absence d’anticipation du seul et unique fournisseur d’eau et d’électricité du Gabon continuera à connaître ce genre de dysfonctionnements. À l’image de nombreuses installations câblées anarchiques dans la ville et autres quartiers, qui se confondent parfois à ceux des lignes de télécommunications, la descente sur le terrain de plusieurs agents dès l’aurore pour y remédier, semble s’apparenter à un épisode qui ne cesse de montrer les limites de dame SEEG au fil des années.
La coupure a duré 11h pour certains suivie de nombreux autres délestages dans la journée. Il faut préciser qu'elle a occasionné de nombreux dégâts dans plusieurs ménages (appareils détruits, etc.). Alors que le départ du groupe français Véolia semblait être une lueur d’espoir dans plusieurs ménages, c’est à se demander si on ne le regrette déjà pas.
De plus, alors que le pays est engagé dans la diversification de son économie à travers le Plan d’accélération de la transformation (PAT), le débat autour de l'ouverture de ce secteur à d'autres partenaires est à nouveau posé. Tout ceci dans l’optique d’offrir aux consommateurs une autre expertise ainsi qu'un plan de développement qui réduirait ces fréquents délestages. Face à un secteur qui peine à répondre aux attentes des populations, quelles solutions le gouvernement entend proposer ?
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon